Sorties Cinéma – 07/10/2015
Alors que trois films du FIFF sortent presque simultanément dans le circuit classique, Ridley Scott revient en bonne forme avec un feel-good movie spatial emmené par Matt Damon.
Seul sur Mars de Ridley Scott
Si son « pitch » fait irrémédiablement penser au Gravity d’Alfonso Cuarón, sorti il y a deux ans, Seul sur Mars s’en éloigne par bien des aspects. Tout d’abord, le film de Ridley Scott est beaucoup plus classique dans sa construction que celui de Cuarón, puisqu’il charrie toute une série de personnages secondaires et de points de vue, là où Gravity se concentrait principalement sur celui de l’astronaute perdu dans l’espace. Ensuite, Seul sur Mars flirte beaucoup plus avec la comédie – et même le « feel-good movie » – que son prédécesseur.
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Note : 7/10
Ni le ciel ni la terre de Clément Cogitore
Premier long métrage d’un jeune plasticien français, Ni le ciel ni la terre suit une troupe de soldat en mission en Afghanistan et instille du mystère et de l’étrangeté lorsque, suite à une intrigante cérémonie funéraire pratiquée par des autochtones, observée de loin et en vision de nuit avec des jumelles thermiques, les soldats commencent à disparaître – au sens propre – un à un.
Note : 6,5/10
Fatima de Philippe Faucon
Suivant une femme de ménage maghrébine et ses deux filles, dont l’une étudie la médecine à l’université, Fatima est un peu l’antithèse du précédent film de Philippe Faucon. Là où La Désintégration explorait les failles de l’intégration et la progression insidieuse de l’intégrisme, Fatima apporte une vision beaucoup plus nuancée, voire optimiste, sur le sujet. Si le film trouve le ton juste dans le portrait qu’il dresse de son personnage et de sa relation avec ses filles, il a tendance à verser dans le politiquement correct et le didactisme constitutifs de tout film à thèse.
Note : 5,5/10
Youth de Paolo Sorrentino
Voilà déjà plus de dix ans que l’italien Paolo Sorrentino divise la critique. Alors que les uns le considèrent comme le digne successeur de Fellini, les autres estiment qu’il n’est qu’une fausse valeur inventée de toutes pièces par le Festival de Cannes – tous ses films y sont automatiquement sélectionnés – qui n’a de cesse que d’étaler sa prétendue virtuosité technique au fil de longs métrages aussi léchés que vides. Inutile de préciser que l’auteur de ses lignes est plutôt de ce dernier avis. Cependant, Youth est probablement le plus regardable de ses films et repose même sur une belle idée, mais cela ne rend pas pour autant son cinéma moins problématique.
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Note : 4,5/10
Préjudice d’Antoine Cuypers
On ne dira jamais assez combien Festen de Thomas Vinterberg à fait du mal au cinéma d’auteur européen. On en a donc ici une énième déclinaison et si, dans un premier temps, on peut espérer que le film prendra la défense des faibles face à la tyrannie familiale, le dernier tiers montrera qu’il n’en est rien puisque tout sera remis à plat et chacun uniformément renvoyé à ses défauts et ses qualités, sans la moindre once de jugement ni de point de vue.
Note : 4/10
Un début prometteur d’Emma Luchini
À vouloir courir trop de lièvres à la fois, Emma Luchini perd son spectateur assez vite, d’autant plus que les dialogues et la mise en scène sentent bon le téléfilm, tout en ayant des prétentions vaguement auteuristes. Pour lutter contre l’ennui, on peut éventuellement se raccrocher à certaines branches de l’interprétation. Certaines seulement car si les deux acteurs belges tirent amplement leur épingle du jeu – Zacharie Chasseriaud dans le rôle du jeune frère et Veerle Baetens dans celui de son coup de cœur – leurs compagnons de jeu font le minimum syndical.
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Note : 3,5/10
Cette entrée a été publiée le octobre 8, 2015 par cameraobscuracinema. Classé dans Sorties et a été tagué américain, cinéma belge, cinéma français, comédie, critique, drame, guerre, science-fiction, social, sorties.
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