Critique et analyse cinématographique

Sorties Cinéma – 04/02/2015

Bonne semaine de sorties, dominée par des divertissements de qualité, dans tous les genres. Alors que la critique établie mettra en avant le soporifique A Most Violent Year, on préférera assumer un humour régressif et un certain goût du kitsch avec The Interview et Jupiter Ascending.

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The Interview de Seth Rogen et Evan Goldberg

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S’il a surtout fait parler de lui pour la sordide affaire de censure au centre de laquelle il s’est trouvé, The Interview n’en reste pas moins un film bête et méchant comme on les aime, un plaisir coupable de mauvais goût dans lequel deux idiots aux égos surdimensionnés se retrouvent mandatés pour éliminer le « chef suprême » de la Corée du Nord. Le portrait qui est fait du pays et du dictateur rappelle le traitement qu’avaient infligé les créateurs de South Park à Saddam Hussein, confirmant que le film est avant tout une farce irrévérencieuse, plus qu’une charge politique comme les fameux pirates de Sony ont dû le penser.

Note : 7/10

 

Jupiter Ascending d’Andy et Lana Wachowski

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Après Cloud Atlas, projet ambitieux mais relativement indépendant, Andy et Lana Wachowski reviennent à un véritable blockbuster, directement produit par la Warner. (…) Ce qui est sûr, en tout cas, c’est qu’ils semblent toujours animés par la même volonté de livrer un univers totalement original, avec un film en l’occurrence créé de A à Z par leurs soins.

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Note : 7/10

 

The Taking of Deborah Logan d’Adam Robitel

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Dans la mouvance des films d’horreurs à petit budget fonctionnant sur le principe du « found footage » (…), The Taking of Deborah Logan s’inscrit dans la droite ligne des succès de ces dix dernières années (…). Au sein de ce type de productions, de plus en plus normalisé et cynique, le film d’Adam Robitel apparaît comme particulièrement efficace.

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Note : 6/10

 

Papa ou maman de Martin Bourboulon

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Papa ou maman est un film à « pitch », lequel est d’ailleurs résumé en quelques mots sur l’affiche : « Ils divorcent. Ils vont tout faire pour NE PAS avoir la garde des enfants. ». (…) S’il essaye tout de même de rester dans les limites de la comédie familiale, la ligne est parfois proche d’être transgressée (…). Mais c’est cette tendance – pas totalement assumée, cependant – au politiquement incorrect qui donne tout son sel au film.

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Note : 6/10

 

What We Do in the Shadows de Jemaine Clement

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Faux documentaire sur des vampires vivant en collocation en Nouvelle-Zélande, What We Do in the Shadows est une farce parfois drôle, qui joue avec les clichés du genre de manière assez jouissive, mais ne dépasse jamais le stade de l’anecdote et laisse au final un souvenir très évanescent.

Note : 5/10

 

The Go Go Boys de Hilla Medalia

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Ce documentaire sur Golan et Globus, deux producteurs israéliens ayant fait les beaux jours du nanar de série B dans le Hollywood des années 70-80, semble ne pas savoir sur quel pied danser, partagé entre un hymne à la gloire de ces marchands de tapis cinématographiques et une satire cruelle – style « Rise and Fall » – du show-business. Mais voir défiler une ribambelle de témoins et de « sommités » rabâchant à quel point ces films d’exploitation, fachos et bas-de-plafonds, étaient formidables, est sans doute ce qu’il y a de plus désagréable dans ce film très ambigu.

Note : 4,5/10

 

A Most Violent Year de J.C. Chandor

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Calqué sur un modèle trop grand pour lui – le polar américain des années 70, façon Lumet et Scorsese – le troisième long métrage de J.C. Chandor fait des manières pour arriver au niveau de ses ambitions mais reste toujours dans un entre-deux scénaristique profondément ennuyeux, et dans une esthétique pompière tentant de recréer l’ambiance et les couleurs du cinéma de l’époque. L’exercice de style contamine même les acteurs puisque le pauvre Oscar Isaac se voit contraint d’exécuter une triste imitation d’Al Pacino, finissant de faire de A Most Violent Year un vulgaire pastiche.

Note : 4/10

 

La Nuit au musée 3 : Le secret des pharaons de Shawn Levy

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De tête, on ne sait plus vraiment si la franchise s’est essoufflée ou si elle n’avait déjà aucun intérêt dès le départ. Quoi qu’il en soit, cette troisième nuit au musée avec Ben Stiller s’avère bien poussive et n’est susceptible d’intéresser que les plus jeunes, un des meilleurs gags concernant un singe qui urine sur un cowboy et un empereur romain (!).

Note : 3,5/10

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