Critique et analyse cinématographique

Sorties Cinéma – 17/12/2014

Au delà du matraquage médiatique autour d’un blockbuster hollywoodien, ou de l’unanimité critique autour d’un film d’auteur très « world cinema », il faut parfois chercher dans les petites sorties, a priori insignifiantes, pour trouver satisfaction.

dumb-dumber-de-dumb-and-dumber-to-17-12-2014-8-g

 

Dumb and Dumber To de Bobby et Peter Farrelly

dumb-dumber-de-dumb-and-dumber-to-17-12-2014-3-g

Ce retour aux sources des frères Farrelly à un humour régressif et totalement gratuit apporte un vent de fraîcheur politiquement incorrect dans la comédie US, tout en renvoyant à l’insouciance du premier volet. Les personnages de déphasés sociaux, interprétés par les géniaux Jim Carrey et Jeff Daniels, semblent sortis tout droit de l’enfance, et le décalage entre leur aspect physique et leur âge mental amènent une dimension nostalgique inattendue.

Note : 7/10

 

Love, Rosie de Christian Ditter

love-rosie-3

Comédie romantique de facture très classique, cette adaptation d’un roman à l’eau de rose de Cécilia Ahern repose essentiellement sur le charme de son couple vedette et tire bien parti de son suspense sentimental, enrobé par un montage rythmé et efficace. Sympathique mais anecdotique !

Note : 6/10

 

Timbuktu d’Aberrahmane Sissako

timbuktu-le-chagrin-des-oiseaux-timbuktu-2014-7-g

Présenté en mai dernier à Cannes où il fut louangé par la critique mais duquel il partit sans prix, Timbuktu fait partie de ces films dont on se sent d’emblée obligé d’adhérer au message. Décrivant le joug sous lequel se trouve Tombouctou, régit par les lois absurdes des intégristes, le film oscille sans cesse entre vrais moments de cinéma et démonstration appuyée.

Lire la critique complète

Note : 5,5/10

 

La Famille Bélier d’Éric Lartigau

la-famille-belier-2014-1-g

Porté par les interprétations solides de François Damiens et Karin Viard, La Famille Bélier est, comme le suggère son titre, une comédie familiale, pleine de bons sentiments et de bonnes intentions, sur l’émancipation d’une adolescente « entendante » de sa famille sourde-muette. Le tout est noyé dans lea musique de Michel Sardou – la jeune fille, jouée par Louane Emera (ex-The Voice), est promise à un brillant avenir de chanteuse – et sombre donc dans une inévitable ringardise, malgré quelques belles scènes, convenues mais efficaces.

Note : 4,5/10

 

Exodus : Gods and Kings de Ridley Scott

exodus-exodus-gods-and-kings-24-12-2014-1-g

A peine sauvée par quelques morceaux de bravoure – les plaies d’Égypte en 3D – cette nouvelle élucubration sur Moïse, l’exode et les dix commandements, mise sur un aplanissement et une démythification des récits bibliques. Pas sûr que cette démarche soit la bonne, à part pour renforcer les certitudes de certains. La propension du film au déguisement douteux – américains grimés afin de passer pour des Égyptiens – et sa vision a posteriori de l’histoire le rende dangereusement ambigu.

Lire la critique complète

Note : 3,5/10

Une Réponse

  1. Pingback: Tops et flops de 2014 | CAMERA OBSCURA

Laisser un commentaire