Critique et analyse cinématographique

BIFFF 2015 – Jour 3

La première réalisation du scénariste de Memories of Murder a emporté le morceau lors de cette troisième journée du BIFFF. De leur côté, des films de toutes nationalités – français, espagnol, irlandais et américain – tentaient en vain de trouver l’originalité sur des terrains qui n’y sont pas très propices.

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Dealer de Jean-Luc Herbulot

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Cette rencontre improbable entre un cinéma de clippeur fou et des délires de dialoguistes en roue libre met en scène sans le moindre recul ses personnages de dealers et d’assassins misogynes, racistes et homophobes. Au final, il est assez difficile de dissocier le film de la laideur et de la vulgarité du milieu qu’il dépeint. Cela s’appelle une catastrophe, purement et simplement.

Note : 1/10

 

Sea Fog – Les Clandestins (Haemoo) de Sung-bo Shim

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Commençant comme un film réaliste et social – un chalutier coréen prend à son bord un groupe de clandestin venu de Chine –, Sea Fog – Les Clandestins bascule dans le thriller horrifique après un rebondissement totalement inattendu – pour qui n’est pas au parfum du fait divers dont le film s’inspire. L’efficacité du film est essentiellement scénaristique même si la réalisation classique tient la route et que les acteurs sont tous très bons, Yun-seok Kim (The Chaser, The Murderer) en tête.

Note : 7/10

 

Autómata de Gabe Ibáñez

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Antonio Banderas s’est fait la boule à zéro pour jouer dans ce film d’anticipation dans lequel les robots se voient dotés de sentiments. C’est bien la seule originalité d’Autómata, qui pompe ça et là dans plusieurs films de science-fiction connus. Ça se laisse suivre malgré tout, et ça s’oublie sur le champ.

Note : 4,5/10

 

From the Dark de Conor McMahon

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Survival basique, assaisonné de fantastique, From the Dark est le cliché parfait du film d’horreur ennuyeux, dans lequel des personnages courent et se cachent pour sauver leur vie… et rien d’autre ne se passe. Et bien sûr, c’est filmé de nuit, pour rendre le tout visuellement illisible.

Note : 3/10

 

At the Devil’s Door de Nicholas McCarthy

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Complexifiant inutilement une banale histoire de possession dans le seul but d’embrouiller son spectateur et de lui faire passer des vessies pour des lanternes, At the Devil’s Door change de personnage principal toutes les vingt minutes et se termine en avatar de Rosemary’s Baby. Mais rien n’y fait, ce n’est qu’une série B mal jouée et mal mise en scène.

Note : 3,5/10

 

Le BIFFF se déroule du 7 au 19 avril, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles

Plus d’infos sur le site du BIFFF

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