Critique et analyse cinématographique

BIFFF 2015 – Jours 1 et 2

Le Festival International du Film Fantastique de Bruxelles a pris ses quartiers au Palais des Beaux-Arts depuis mardi, et s’annonce prometteur. Pas moins de trois films intéressants en deux jours, dont le film d’ouverture, Burying the Ex de Joe Dante.

Photo by Suzanne Tenner

 

Burying the Ex de Joe Dante

Photo by Suzanne Tenner

Alternant depuis plusieurs années les cachetons pour quelques séries à succès et des longs métrages plus ou moins personnels, Joe Dante reste dans l’inconscient collectif un auteur ayant su imposer sa patte et sa subversion dans le cadre très délimité des films de studios. Après avoir ausculté à sa manière les turpitudes de la famille américaine dans le très bon The Hole en 2009, c’est à la figure du couple qu’il s’attaque avec Burying the Ex.

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Note : 7/10

 

True Love Ways de Mathieu Seiler

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Curieux film que ce True Love Ways, tour à tour envoûtant puis répulsif, inspiré puis maladroit…. On avait remarqué Mathieu Seiler lors du précédent BIFFF avec The Outing ; True Love Ways ne confirme pas totalement l’engouement pour ce réalisateur, mais continue néanmoins d’intéresser. Si l’on adhère totalement à la multiplicité foutraque des influences (Nouvelle Vague, Hitchcock… mais aussi cinéma bis et burlesque), on est nettement moins fan du versant « torture-porn » du film, même s’il n’est jamais abordé frontalement. Mais il reste néanmoins des obsessions et des thèmes récurrents dans le cinéma de Mathieu Seiler – au vu de ses deux derniers films, tout du moins –, comme le goût pour les contes et les forêts dévorantes, ainsi que pour les allégories pleines de symboles sexuels.

Note : 6/10

 

La Isla minima d’Alberto Rodriguez

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Même si la tentative de faire un portrait de l’Espagne post-franquiste par le biais de la fiction est à mettre à l’actif du film, La Isla minima reste malgré tout un polar très classique, pompant allègrement à gauche et à droite dans des films et des séries à succès (True Detective, Memories of Murder, Twin Peaks,…) tout en ayant l’air de ne pas y toucher. Le problème n’est pas tant qu’Alberto Rodriguez multiplie les influences, mais plutôt qu’il n’en fait rien de nouveau et qu’il se contente de proposer une mise en scène figurative extrêmement ennuyeuse.

Note : 4/10

 

Spring de Justin Benson et Aaron Moorhead

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Mix improbable entre film de monstres et cinéma indépendant très dialogué – façon Linklater – Spring intrigue et charme par son univers particulier, dans lequel la quotidienneté la plus paisible peut à tout moment être troublée par un élément inattendu de fantastique ou d’horreur.

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Note : 6,5/10

 

The Guest d’Adam Wingard

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Le réalisateur de You’re Next fait dans le maniérisme et enrobe son histoire simple d’intrus dans la maison – une nouvelle version du Théorème de Pasolini, en somme – d’une bande-son chic et snob, ainsi que d’effets atmosphériques stylés. Si son film a certes belle allure, on ne voit pas trop où il veut en venir : critique de l’Amérique va-t-en guerre, hommage référencé aux films d’action des années 80, ou simple thriller paranoïaque terminant en chasse à l’homme musclée ? La présence de Maika Monroe au casting fait indirectement penser à It Follows de David Robert Mitchell, et laisse perplexe quant à la finalité de ce cinéma d’imitateurs, stylisé mais fondamentalement assez vide.

Note : 5/10

 

Le BIFFF se déroule du 7 au 19 avril, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles

Plus d’infos sur le site du BIFFF

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