Sorties Cinéma – 11/02/2015
Un superbe film d’animation japonais fait la nique à un nouveau Disney trop opportuniste et dans l’air du temps pour être honnête, tandis que la comédie française grand public nous propose un de ses pires avatars.
Souvenirs de Marnie de Hiromasa Yonebayashi
Après Arrietty, le petit monde des chapardeurs, Hiromasa Yonebayashi adapte pour la seconde fois un classique de la littérature anglaise, et s’inscrit dans une continuité esthétique propre au studio Ghibli, sous l’influence visuelle évidente du Vent se lève de Miyazaki. (…) Le trouble naît de l’apparition progressive du fantastique dans ce récit initiatique a priori réaliste. Les allers et retours constant entre rêve et réalité, passé et présent, font apparaître une réelle émotion (…).
Note : 8/10
Les Nouveaux héros de Don Hall et Chris Williams
Dans sa grande entreprise de rénovation de son image, Disney adapte un comics des studios Marvel et tente de faire entrer dans son univers des éléments de la société de consommation actuelle. Mais à trop vouloir être dans l’air du temps et à accumuler les influences éparses, le nouveau Disney semble encore se chercher une vraie identité.
Note : 5/10
Les Merveilles d’Alice Rohrwacher
Le choix esthétique des Merveilles est un naturalisme rendu poisseux par l’image granuleuse, celui de la campagne et des petits artisans. (…) On est en terrain connu mais Rohrwacher a bien entendu l’intention de chambouler quelque peu le cahier des charges en y insufflant cette fameuse poésie dont se réclament tant d’auteurs potentiels. Enfin, le film se termine de manière pseudo-métaphysique, (….), au risque de perdre les spectateurs qu’il avait rallié à sa cause et de consterner encore plus les autres.
Note : 4/10
Wild Card de Simon West
Curieux film d’action dans lequel les longs tunnels dialogués sont plus nombreux que les combats, et dans lequel Jason Statham se pose des questions existentielles au lieu de faire ce qu’il fait le mieux : castagner et monter ses muscles. Bref, un divertissement de série qui pète plus haut que son cul et veux faire du Tarantino sans les moyens de son ambition.
Note : 3,5/10
Un village presque parfait de Stéphane Meunier
Si l’on voulait dresser un état des lieux de la comédie française, pour savoir où elle en est, quelle sont les problématiques qui la travaillent, quels en sont les meilleurs et les pires représentants…, Un village presque parfait serait justement l’exemple « parfait » de ce qui se fait de plus archaïque en termes d’esthétique et de thématiques.
Note : 2/10
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