Critique et analyse cinématographique

Sorties Cinéma – 04/06/2014

Dans cette semaine dominée par le film de genre, c’est finalement le western, qu’il soit classique ou post-apocalyptique, qui s’en tire le mieux, avec deux films inégaux mais intéressants.

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The Rover de David Michôd

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Malgré un démarrage en dents de scie et une interprétation inégale, le deuxième long métrage de David Michôd surprend dans son final qui fait reconsidérer le film sous un angle différent, sans pour autant en bouleverser le contenu. Il sera intéressant de voir évoluer cet auteur, qui creuse son sillon en travaillant les genres, et pourrait bien acquérir une certaine maîtrise au fil de ses tentatives.

Note : 6/10

 

The Homesman de Tommy Lee Jones

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Vendu comme un western féministe réalisé par un acteur-cinéaste que l’on pensait peu préoccupé par la question, The Homesman séduit finalement moins par cet aspect évident et légèrement appuyé de son scénario que par sa dernière demi-heure, animée par une défense inattendue de la marginalité et une critique plutôt acerbe de la bigoterie et de l’hypocrisie fondatrices d’une certaine Amérique mythifiée.

Note : 6/10

 

Oculus de Mike Flanagan

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Petite déception que cet Oculus que l’on annonçait dans la lignée des très bons Insidious et Sinister. C’est dans sa construction entrelacée entre deux époques séparées de onze ans que le film tire à la fois son originalité et ses défauts. En effet, si ce choix scénaristique amène une mise en scène dynamique et efficace, il dévalue aussi le suspense et les coups de théâtre, puisque tout est en deux temps.

Note : 5/10

 

Ugly d’Anurag Kashyap

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Possédant une indéniable force narrative et un réalisme épique des plus efficaces, ce film indien lorgnant du côté des thrillers américains de Michael Mann ou David Fincher souffre néanmoins d’une intrigue légèrement trop complexe et d’une longueur excessive. Le dernier plan du film, obscène et inutile, le fait encore descendre d’un cran.

Note : 5/10

 

Rattrapage

 

Je te survivrai de Sylvestre Sbille

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Moins pire que ce que ne laissait présager la désastreuse bande-annonce, ce premier film belge hésite entre plusieurs registres (comédie satirique, suspense oppressant, mélodrame,…) et trahi assez vite le quasi-huis-clos qu’il promettait, avec son agent immobilier coincé dans un puits. C’est finalement dans quelques scènes fantaisistes qu’il trouve sa meilleure veine, à l’image de celle où Jonathan Zaccaï rejoue Star Wars en intégralité à l’aide d’une lampe-torche.

Note : 5/10

 

Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Felix Herngren

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L’adaptation du roman à succès se laisse voir sans vraiment ennuyer mais souffre d’un cruel manque d’originalité, à trop piocher à gauche et à droite des influences éparses. Démarrant comme Une histoire vraie (avec son vieillard errant), le film opère vite un virage vers Forrest Gump (pour les flashbacks édifiants) avant de sombrer dans une parodie « tarantinesque » (gangsters au langage fleuri à la clé), le tout emballé dans une esthétique à la Jean-Pierre Jeunet. En résulte inévitablement un melting-pot légèrement indigeste.

Note : 4/10

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