FIFF 2013 – « Les Grande Ondes (à l’ouest) » de Lionel Baier

Comédie populaire assumée et fantaisie légère agrémentée d’une pointe de Nouvelle Vague, Les Grandes Ondes (à l’ouest) démarre à son rythme pour terminer sur une note libertaire et joviale réellement rafraichissante.

En 1974, deux journalistes suisses – un vieux briscard sur le retour et une jeune animatrice féministe – sont envoyés au Portugal en compagnie d’un ingénieur du son et d’un traducteur, pour faire un reportage sur l’apport helvétique à l’amélioration du niveau de vie dans ce pays. S’apercevant assez vite qu’il n’y a pas grand-chose à rapporter sur le sujet, ils s’apprêtent à quitter le territoire quand ils se retrouvent indirectement mêlés à la révolution qui vient d’éclater.

Si la première partie – la mise en place et le reportage de propagande suisse – traîne quelque peu les pieds, le film s’emballe enfin à mi-parcours et trouve son véritable moteur dans cette révolution inespérée, comme les personnages y trouvent un déclencheur pour libérer toutes leurs pulsions et leurs envies retenues. Le vent de liberté qui émane de cette révolution souffle également sur le film et décuple sa fantaisie qui semblait avoir du mal à sortir de son carcan. Alternant alors les moments de comédie pure et les trouvailles inattendues – par exemple, ce ballet improbable entre manifestants et oppresseurs, tout droit sorti de West Side Story – Lionel Baier tire également le meilleur parti de son quatuor d’acteurs – Valérie Donzelli en tête – et offre à chacun son moment de gloire. Alors que le cinéma français semblait avoir perdu la foi en la comédie pure et dure, c’est finalement un suisse qui vient la redynamiser, sans crier gare. Comme quoi, il n’y a plus de repères en ce bas monde !

Thibaut Grégoire

 

Le Festival International du Film Francophone de Namur se déroule du 27 septembre au 4 octobre

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