Critique et analyse cinématographique

Sorties Cinéma – 10/12/2014

Godard dans une seule salle à Bruxelles et Le Hobbit dans tous les multiplex et sur tous les abribus : voici la dure réalité de la distribution de cette semaine.

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Adieu au langage de Jean-Luc Godard

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Ce n’est pas la première fois que Jean-Luc Godard expérimente sur la 3D. Il avait déjà réalisé l’un des trois fragments de 3x3D – avec Peter Greenaway et Edgar Pêra. Mais cette tentative sur la longueur – récompensée d’un Prix du Jury à Cannes – montre à quel point il est capable d’investir tous les recoins et facettes du cinéma pour les réinventer.

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Note : 8/10

 

Mr. Turner de Mike Leigh

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Mike Leigh et son cinéma classique n’étaient peut-être pas les plus qualifiés pour faire état de la vie d’un étendard de la modernité tel que Turner, mais le rendu de l’époque et la contrainte du « biopic » exigeaient probablement d’en passer par là. Finalement, quelques scènes et l’interprétation hors-cadre de Timothy Spall transpercent le carcan de la reconstitution et donnent son intérêt au film.

Note : 6/10

 

Le Chant de la mer de Tomm Moore

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Après Brendan et le secret de Kells, l’Irlandais Tomm Moore confirme son talent et son univers visuel, fait de courbes et d’imagerie traditionnelle. Si le terme « dessin animé » semble reprendre son sens initial – tant ce qui semble fait pour rester immobile s’anime dans une pureté de trait quasi parfaite –, le film ne tient malheureusement pas toujours sur la longueur et devient parfois abscons pour un public peu au fait des légendes celtiques.

Note : 6/10

 

Le Hobbit : La Bataille des cinq armées de Peter Jackson

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Peter Jackson met enfin un terme à sa deuxième trilogie, au bout d’une longue bataille de deux heures et demie. Pour ceux qui n’ont pas lu le roman de Tolkien ou qui n’ont pas revu les deux premiers volets la veille, l’intrigue est quasi incompréhensible, et le film ne vaut dès lors que pour ses effets spéciaux et sa 3D – il est vrai – particulièrement réussie. Finalement, Le Hobbit est surtout une longue attraction, ou un jeu vidéo « live, plus qu’un film.

Note : 4/10

 

Brabançonne de Vincent Bal

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Comédie musicale « 100% belge », selon l’argument publicitaire du film, Brabançonne inflige aux oreilles fragiles de son spectateur une ribambelle de tubes flamands et wallons, en les intégrant dans le déroulé d’une intrigue convenue faite de rivalité entre fanfares des deux communautés et d’amour impossible entre une flamande rigide et un wallon coureur. Ce n’est qu’après avoir allègrement joué avec les clichés et les préjugés que le film conclût benoîtement sur un hymne à la réconciliation des peuples, dans une poussée flagrante de démagogie.

Note : 3,5/10

 

Le Père Noël d’Alexandre Coffre

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Persuadé d’aider le Père Noël à récupérer de l’essence pour faire fonctionner son traineau (!?), un petit garçon est embarqué par une petite frappe pour dévaliser quelques appartements cossus la veille de Noël. Si ce point de départ abracadabrant pouvait malgré tout amener une certaine cruauté et un ton moins politiquement correct qu’à l’accoutumée, les angles sont évidemment bien vite arrondis et la morale sauve pour ce « feel-good movie » français.

Note : 3/10

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