Critique et analyse cinématographique

FILM FEST GENT 2013 – « Short Term 12 » de Destin Cretton

Présenté notamment à Locarno et à Deauville, le premier film de Destin Cretton est précisément un petit phénomène de festival, un film vu et revu, bâtit sur une écriture à la Sundance et jouant sur la corde sensible pour impressionner le spectateur.

ST12-25

Dans un foyer pour jeunes défavorisés, l’une des surveillantes retrouve son propre vécu dans la nouvelle pensionnaire, maltraitée par son père, et doit lutter avec ses démons intérieurs tandis que la vie suit son cours au centre. Sur cette prémisse convenue, Cretton enchaîne les scènes « à faire » et décrit le quotidien des jeunes comme celui des surveillants, sur un air de « vivre ensemble » proche du feel-good movie. Entre les dialogues très écrits et les effets de manches scénaristiques – la scène d’ouverture se répète à la fin, comme dans le manuel du parfait petit roublard –, le film ne lésine pas sur les effets lacrymaux à plusieurs reprises, et atteint vraisemblablement son but à en croire l’accueil qu’il reçoit à gauche et à droite. Quoi qu’il en soit, Short Term 12 constitue ce que le cinéma indépendant américain peut produire de plus formaté : une parabole lourdingue sur l’acceptation de soi, à l’arrière-fond très politiquement correct.

Thibaut Grégoire

 

Le 40ème Festival du Film de Gand se tient du 8 au 19 octobre

Plus d’infos sur le site du festival

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