Critique et analyse cinématographique

Sorties Cinéma – 25/01/2017

La La Land n’est pas le chef d’œuvre que l’on essaie de nous vendre, mais il n’en est pas moins le meilleur film d’une petite semaine faite de fausses sensations et de pétards mouillés.

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La La Land de Damien Chazelle

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La La Land pourrait être un petit pastiche sympathique, n’était-ce le battage médiatique et le prosélytisme critique épuisant qu’il est en train de se voir administrer. Il n’est pas question ici de dire que le film est mauvais, simplement que ce n’est absolument pas le chef d’œuvre qu’on essaie de nous y faire voir. Damien Chazelle est un habile assembleur et son petit montage de scènes obligées et de références fonctionne plutôt bien – après un démarrage difficile –, mais le film est malheureusement plombé par les minaudages en rafales d’Emma Stone, en passe de devenir une insupportable cabotine.

 

Dode hoek de Nabil Ben Yadir

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Amorçant quelques pistes sociétales sur la montée de l’extrême droite, le film vaut surtout par son intrigue policière et ses influences ostentatoirement américaines. Si la figure du flic ripou aux prises avec les conséquences de ses actes est devenu une tarte à la crème du genre, force est de constater que la recette fonctionne toujours, même resservie des centaines de fois. La mise en scène « rentre-dedans » de Ben Yadir, si elle ne brille pas forcément par sa subtilité, s’accorde pour sa part assez bien avec le fond.

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Un jour dans la vie de Billy Lynn d’Ang Lee

Joe Alwyn

Un jour dans la vie de Billy Lynn est assez symptomatique du rapport bizarre qu’entretient l’Amérique avec ses guerres et avec ses « héros ». Le film se permet en effet de remettre en question – de manière assez violente – la légitimité de la guerre en Irak, mais n’osera jamais contester le fait que les soldats envoyés au front sont des héros. Jamais le film ne se pose la question de savoir si les pions d’un conflit illégitime ne seraient pas, eux aussi, illégitimes. Les « héros de guerre » pourront avoir les comportements les plus inadmissibles – lors de plusieurs scènes –, ils seront toujours excusés, simplement parce que ce sont des « héros ». C’est une des nombreuses contradictions d’un curieux film, qui a au moins le mérite de faire réfléchir.

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Manchester by the Sea de Kenneth Lonergan

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Psychodrame familial américain en mode mineur – type « indie-Sundance » – le troisième film de Kenneth Lonnergan insiste un peu trop sur son goût de l’understatement, avec un Casey Affleck surjouant le sous-jeu, et une fâcheuse manie d’utiliser de la musique classique pour obtenir un cachet de film « à l’européenne ». Agaçant.

Une Réponse

  1. Louis Dandroit

    Sans oublier le message subliminal que dans le merveilleux country de LaLaLande – chef d’œuvre de mes 2 que tout le monde se doit d’aller voir – avec du talent, n’est-ce pas, et de la passion, n’est-ce pas, on y arrive, isn’t it? – O merveilleux reliquat craché en boucle dans vos oreilles putrides de l’insurpassable LaLaLand Dream…
    Profitons-en, ça finira par être la dernière séance.

    janvier 31, 2017 à 11:44

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